Son histoire
Le premier document écrit date du XIIème siècle, en effet c’ est en 1160 qu ‘est mentionné « Colombes » sur une « bulle » du pape Alexandre III ou il est question de la « dîme de Colombes ». Les archives nationales conservent un acte de 1234, ou le sieur Ferry et sa femme Berthe cèdent la « Mairie de Colombes » à l’ abbaye de Saint Denis (la Mairie à cette époque était une charge héréditaire), et une charte de 1248 de l’ abbé de St Denis, Guillaume de Macouris qui accorde l’ affranchissement aux serfs de Colombes. En 1679, Louis XIV retira les revenus et privilèges aux tout-puissants abbés de St Denis et les transféra à la « Compagnie des Dames de Saint Cyr » fondée par Madame de Maintenon. Colombes fut inclus dans ce transfert.
- Colombes possède donc une longue histoire et avait un territoire très étendu dans la boucle de la Seine.
- Avant le X siècle, on pense qu’Asnières qui incluait Gennevilliers faisait partie de Colombes.
- En 1786, Courbevoie réussit à ériger en paroisse sa chapelle desservie par la cure de Colombes et l’ année suivante elle fut admise en municipalité puis comme commune en 1789.
- De 1787 à 1790 : municipalité du département de St Germain, arrondissement d’Argenteuil.
- De 1790 à l’An IX : chef lieu de canton du district de St Denis (canton supprimé par la constitution de l’An III).
- De l’An IX à 1829 : commune de l’ arrondissement de St Denis et du canton de Nanterre, puis à dater de 1829 du canton de Courbevoie.
- En 1896, Bois-Colombes se détache de la commune mère.
- En 1910, perte de la section La Garenne érigée en commune distincte de La Garenne-Colombes.
Au XIIIème siècle on parlait de Coulombes qui deviendra Coulombe en 1675 et Colombes à partir de 1712. D’ où l’ idée que le nom viendrait du vieux français coulombe qui signifiait colonne.
Deux versions sont alors possibles bien qu’ aucune ne soit formellement authentifiée. Il existait avant 1250 une maison à atrium dont le toit était soutenu par des colonnes ou des colombages.
Des historiens locaux soulignent également la présence au lieu dit « Le Perron » d’ une colonne, genre monument mégalithique, détruit dans la nuit du 4 août 1789. Aucune certitude donc sur l’ origine du nom de la ville.
La Reine Henriette
Colombes accueillera la troisième fille de Henri IV et de Marie de Médicis, Henriette-Marie de France née le 25 novembre 1609 au Louvre, soeur de Louis XIII et donc tante de Louis XIV. Poussée par Richelieu, elle épouse en 1625, le prince de Galles devenu la même année roi d’ Angleterre sous le nom de Charles ler.
La guerre civile qui secoue L’ Angleterre et aboutit à l’ exécution de Charles ler, la pousse à quitter l’ Angleterre en 1644. Son fils fut appelé sur le trône en 1660 et régnera 25 ans sur l’ Angleterre, l’Ecosse et l’ Irlande sous le nom de Charles II.
En 1657, elle achète le « château » de Colombes, bâtisse assez modeste entourée d’ un parc de 3 hectares situé entre l’ actuelle maison des jeunes et le cimetière ancien (démolie en 1846). A partir de 1665, elle ne quittera plus guère Colombes (1600 habitants) entourée de gentilshommes et de nombreux domestiques, menant un train de vie qualifié de modeste.
Estimée de Louis XIV, elle le reçut souvent à Colombes où il ne manquait pas de la consulter sur toutes les affaires concernant l’ Angleterre. Elle meurt à Colombes le 10 septembre 1669 à l’âge de 60 ans d’ une grave affection pulmonaire. Elle fut inhumée à Saint Denis.
Les personnalités
Des noms prestigieux ont traversé l’histoire de Colombes. Parmi eux, la Reine Henriette bien sûr, mais également :
Claude-Henri Wattelet, graveur et membre de l’Académie de peinture, receveur général des finances, personnage très en vue sous le règne de Louis XIV et Louis XV introduit au Moulin Joly, installé près de l’endroit où se trouve aujourd’hui la piscine, la vogue des Jardins à l’anglaise.
Au temps de Wattelet, l’« adorable retraite » de Colombes est fréquentée par de grands artistes de l’époque, Madame Vigée-Lebrun, Hubert Robert, François Boucher.
En 1774, Louis XVI vient visiter les lieux avec Marie-Antoinette (qui reviendra plusieurs fois).
Benjamin Franklin y vient aussi, ainsi que d’Alembert, l’un des encyclopédistes du siècle des Lumières.
Julien Gallé (°1806), le saint-simonien, fonde en 1856 la première « société de secours mutuel » qui permet à plusieurs centaines de Colombiens de bénéficier de secours en cas de maladie et de pensions pour leur vieillesse.
Jean-Baptiste Clément vit quelques mois à Colombes en 1864. Sa célèbre ronde « Dansons la capucine » est datée de Colombes. Sa célèbre chanson « le temps des cerises » lui aurait été inspirée par Colombes qui ne manquait pas de cerisiers à cette époque.
Théodule Ribot, grand peintre du 19e siècle a peint l’essentiel de son oeuvre à Colombes où il vient s’installer en 1871 et y meurt le 11 septembre 1891.
Jules Védrines, mécanicien-essayeur à l’usine Gnôme connaît la célébrité comme aviateur au début du siècle et habite quelques temps Colombes.
François Faber s’installe à Colombes à la fin du XIXème siècle avec sa mère et son frère, surnommé « le géant de Colombes » domine le cyclisme d’avant 1914. Il remporte le tour de france en 1909 en enlevant 5 étapes consécutives et terminera second en 1910. Engagé dans la légion française étant de nationalité belge, il meurt sur le front en mai 1915.
Textes tirés en grande partie du livre de Mattéo Poletti, Colombes historique paru en 1984.
GEOFROIX Pierre
Consultez ce site bien documenté, qui présente certains aspects la vie de Pierre Geofroix, Maire de la ville entre 1898 et 1919. Il a été créé par l’un des ses descendants pour « son plus célèbre aïeul ».
Société d’Histoire
Association des Amis de Colombes et de son Histoire
Président : M. Christian LEBRUMENT
Tel. 06 84 88 37 36
Site Internet :
http://www.histocolombes.fr/
Courriel : histo.colombes@gmail.com
La Guerre de 1870 et la commune – Vie quotidienne à Colombes
Moins connue que ses deux cadettes victorieuses, la Première et la Seconde Guerre mondiale. la Guerre de 1870 fut, pour la France, sa première guerre « moderne ». Les soldats français partent confiants pour barrer la route du Trône d’Espagne à la Prusse. Deux mois plus tard, Napoléon III s’est constitué prisonnier et les Prussiens encerclent Paris. Dans l’Ouest de la banlieue parisienne, les Prussiens s’installent sur les hauteurs de ce qui est maintenant le Val d’Oise et surveillent les Hauts-de-Seine en attendant que la capitale française, affamée, capitule. Ce livre relate la vie quotidienne dans la commune de Colombes (éclatée aujourd’hui entre Colombes, Bois-Colombes et La Garenne-Colombes) durant ces deux années 1870-1871. Après l’exode de la population qui se réfugie à Paris, c’est l’occupation et le pillage par les troupes. Cavalcades, passages de troupes, coups de feu et actes de bravoure se suivent et font parfois oublier les conditions de vie terribles des soldats français et prussiens qui mouraient plus souvent de maladie que de mort violente. En 1871, les habitants de Colombes reviennent chez eux pour reconstruire leur village et relancer l’économie. L’auteur Christian Lebrument, archiviste dans une grande administration, ex-président d’un cercle de généalogie et membre du bureau des deux principales associations d’histoire locale de Colombes, dont c’est le premier livre, se penche régulièrement sur l’histoire de Colombes qu’il présente à travers articles, communications et visites guidées de la ville. |
Mémoire en images – Colombes La Garenne-Colombes
Pour le cartophile Jean-Marc Daudans, il était évident d´évoquer en images le destin commun de Colombes et de La Garenne-Colombes, seulement séparés depuis 1910. Les cartes postales du début du XXe siècle offrent un témoignage exceptionnel sur l´histoire de ces deux villes, confondant parfois leur territoire jusqu´à faire couler la Seine à La Garenne-Colombes ! Mais peut-on blâmer les photographes lorsque l´on sait que le quartier de la Petite-Garenne est sur Colombes ? Des limites de Courbevoie au boulevard de la République, des environs de l´église à ceux de la ligne de chemin de fer à La Garenne-Colombes, puis autour du stade, des quartiers du Petit-Colombes, de la Petite-Garenne et de l´avenue de l´Agent Sarre à Colombes, Jean-Marc Daudans sera notre guide. Mais c´est à un voyage bien singulier qu´il nous invite, empli de visages et de lieux disparus il y a à peine cent ans ! Ici, point de nostalgie, seulement le plaisir de retrouver nos aïeux dans leur vie quotidienne, à l´usine, à l´école, au café, au stade… Bonne balade ! |
L’Amicale Pluricollection de Colombes et ses Environs
L’Amicale (ex-Philatélique) de Colombes propose différents services à ses adhérents tels que : service des nouveautés, circuits de circulations à domicile répartis sur plusieurs associations, un bulletin « Colombes Philatélie », des réunions hebdomadaires avec échanges sur table, fournitures de matériel, et bien sûr de judicieux conseils. Il existe au sein de l´amicale une section cartophile, une section numismate et une section jeunes.
Les archives municipales
MAJ Oct 2022 | COLOMBES Insee : 92025 |
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Téléphone | 01 47 60 83 11 |
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Courriel | archives@mairie-colombes.fr |
Jours et heures d´ouverture | du mardi au vendredi de 13h30 à 17h30 le mercredi de 9h à 12h30 |
Années des registres consultables | les registres paroissiaux depuis 1626 les registres d’Etat civil de 1793 à 1903 |
Association des Amis du Musée d’Art et d’Histoire de Colombes : AAMHC