Dans cette vidéo, Loïc Duchamp généalogiste de l’Étude Duchamp Geneaservices nous partage son quotidien de généalogiste …
Voici le transcript de la vidéo :
[Musique]
Elisabeth Zetland : Bonjour à tous, bonjour Loïc, bonjour Justine. Aujourd’hui, dans notre série « Rendez-vous sur Notre Branche », nous allons parler de ton travail et découvrir un peu la journée type d’un généalogiste comme toi. Mais avant cela, voyons comment les gens arrivent à tes services. Pourquoi viennent-ils te consulter ? Peut-on simplement venir les mains dans les poches ?
Justine Berlière : Alors, je dirais que les clients ne peuvent pas venir comme ça, les mains dans les poches. Effectivement, ce n’est pas possible. L’ADN est un outil complémentaire de la généalogie classique, ce n’est pas une solution magique. On est bien d’accord sur ce point.
Elisabeth Zetland : Donc, il faut déjà partir avec une base solide. C’est compliqué pour les personnes qui ne connaissent absolument rien de leur famille, mais généralement, j’ai des clients qui ont au moins un parent connu par le nom. Cela permet, lorsqu’on obtient des résultats qui correspondent, de voir immédiatement du côté paternel ou maternel.
Justine Berlière : Exactement. La première chose à faire est que les clients me fournissent leurs bases de recherches généalogiques. Ils ont souvent déjà réalisé des tests ADN en amont, et mon rôle est d’interpréter les résultats. J’exporte leurs résultats en tableur, trie les séquences par ordre croissant, puis je vais stabiliser les séquences similaires qui ont un début ou une fin de séquence commun, ce qu’on appelle des triangulations parfaites ou imparfaites.
Elisabeth Zetland : Je vois. Et ensuite, comment procèdes-tu ?
Justine Berlière : Ensuite, il faut faire des recoupements. Si les personnes qui correspondent ont déjà un arbre généalogique, c’est super. Sinon, il faut tout remonter pour identifier l’ancêtre commun. Une fois que cet ancêtre est identifié, je recherche tous ses descendants et je fais des hypothèses de recherche pour identifier le père biologique de mon client ou de ma cliente. Ce processus peut être long et chronophage, et il ne garantit pas toujours des résultats précis, surtout si les parents ne sont pas connus ou si l’on a été abandonné.
Elisabeth Zetland : Donc, c’est un travail approfondi qui demande du temps et des ressources.
Justine Berlière : Absolument. Il faut aussi informer les clients qu’ils ne recevront pas nécessairement les résultats qu’ils espèrent rapidement. Cela dépend beaucoup du temps qu’ils sont prêts à consacrer et du budget qu’ils ont alloué à cette recherche.
Elisabeth Zetland : Et quelles sont les principales motivations des clients qui viennent te voir ?
Justine Berlière : Principalement, ils veulent connaître des parents qu’ils ignorent, confirmer des informations généalogiques, ou encore retrouver des ancêtres spécifiques. Par exemple, une cliente voulait vérifier l’origine de son arrière-grand-mère abandonnée et a découvert que son père avait également plusieurs origines, ce qui a complexifié la recherche.
Elisabeth Zetland : C’est fascinant de voir comment la généalogie peut révéler des histoires complexes et souvent émouvantes.
Justine Berlière : Oui, c’est passionnant. La généalogie ne se limite pas à une simple liste de noms et de dates. Il faut vraiment comprendre le contexte historique et les législations en vigueur à l’époque de l’exil, par exemple, pour interpréter correctement les sources et éviter les erreurs d’homonymie.
Elisabeth Zetland : Et qu’en est-il de l’utilisation de l’ADN dans la généalogie ?
Justine Berlière : L’ADN peut être une piste intéressante pour remonter la lignée d’un ancêtre Huguenot. Les populations d’origine européenne en Afrique du Sud, par exemple, se sont souvent mariées entre elles, ce qui permet de retrouver des traces ADN communes. Cependant, il faut être prudent et vérifier soigneusement les correspondances pour éviter les confusions avec des homonymes. Les associations de descendants de Huguenots peuvent également offrir un soutien précieux dans l’analyse des résultats ADN.
Remarques et Conseils
- Sources et Bibliographie :
Consultez le PDF fourni pour accéder à une bibliographie exhaustive et des guides méthodologiques. - Langue des Documents :
Utilisez des outils de traduction comme Google Translate ou des navigateurs comme Chrome qui offrent une traduction automatique pour surmonter les barrières linguistiques. - Chronologie et Contexte Historique :
Connaître le contexte historique et les législations en vigueur à l’époque de l’exil Huguenot est crucial pour interpréter correctement les sources et éviter les erreurs d’homonymie.
Conclusion
Elisabeth Zetland : Merci beaucoup, Justine, pour ce partage enrichissant. C’est vraiment tout un métier que tu nous as présenté aujourd’hui, et cela sort des préconçues que l’on peut avoir sur les généalogistes. Merci d’avoir partagé ton expertise avec nous.
Justine Berlière : Merci à toi, Elisabeth. C’était un plaisir de pouvoir expliquer un peu plus en détail ce que fait un généalogiste et comment nous pouvons aider les gens à retrouver leurs ancêtres.
Elisabeth Zetland : Merci à tous d’avoir participé. N’oubliez pas de télécharger la bibliographie pour approfondir vos recherches. Vous pourrez revoir cette session en replay dans quelques jours sur notre site. Notre prochain webinaire aura lieu le 25 janvier à 13h et portera sur les nouvelles collections françaises de MyHeritage.
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